Archives mensuelles : juin 2017
Sutras – Sutra des joyaux
SUTTA DES JOYAUX
Vous tous, les esprits de la terre ou des cieux ici assemblés, prêtez attention. Puissiez vous être heureux et écouter attentivement.
Ecoutez, tous esprits, soyez bienveillants pour la race des hommes qui vous donnent du mérite par leurs offrandes jour et nuit. Protégez-la donc de toutes vos forces.
Quoiqu’il existe dans ce monde, ou dans un autre monde, ou dans les cieux, si précieux que ce soit, rien ne peut égaler le Tathâgata.
Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
Le Cakya Muni dans sa parfaite tranquillité a prêché la doctrine de la paix parfaite.
Ce joyau excellent se trouve dans le Dhamma.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
La méditation pure, ininterrompue, enseignée par le Bouddha, ne peut être égalée par aucune autre méditation.
Ce joyau excellent se trouve dans le dhamma.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
Les quatre sortes de fidèles disciples qui sont divisés en huit classes, formant quatre paires loués par les vertueux, sont dignes de recevoir les offrandes. Ce qui leur sera donné portera un grand fruit.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
Ceux qui, l’esprit fermement établi, avancent dans l’enseignement de Gautama ont obtenu le plus haut Nibbana. Obtenant cette paix ils s’en réjouissent.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
Ainsi qu’une borne bien établie en terre n’est pas ébranlée par le vent des quatre directions, tel est le sage qui a pénétré les Quatre Nobles Vérités.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette Vérité que tous les êtres soient heureux.
Celui qui a compris le sens des Quatre Nobles Vérités bien enseignées par Lui, à la profonde sagesse, bien qu’il ne soit pas totalement libéré il est assuré de n’avoir pas une huitième renaissance.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
Simultanément avec la perception du Sentier, ayant la vision éclairée, il se sépare de trois choses : l’illusion du « moi », le doute, la croyance aux rites et cérémonies. Il ne peut renaître dans les quatre états malheureux. Il est incapable de commettre les six grands crimes.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
Même s’il fait quelque mal, avec le corps, la parole ou l’esprit, il est incapable de le dissimuler, car c’est impossible pour celui qui est entré dans le sentier.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
Comme la forêt qui s’épanouit dans toutes ses fleurs au printemps, tel est le Dhamma menant au Nibbâna prêché par le Bouddha, par compassion pour tous les êtres. Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
Excellent parmi les excellents, qui donne et qui apporte ce qui est excellent, l’Incomparable a prêché le Dhamma incomparable.
Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
Le passé est détruit, le futur indéterminé, leur esprit sans passions est détaché du devenir, ils ont détruit la graine, les désirs sont absents, les Sages se sont éteins comme une lampe sans huile.
Ce joyaux excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.
Sources: Compilation proposée par Gilles PRIN
Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres. Merci Gilles pour ce partage.
Sutras – Dhamma Cakkappa Vattana
DHAMMA-CAKKAPPA VATTANA-SUTTA
Les quatre Vérités des nobles
(LE SERMON DE BENARES)
Ainsi ai-je entendu : Une fois, le Bienheureux séjournait au parc aux Daims, à Isipatana, près de Bénarès. Il s’adressa aux cinq moines et dit :
» Ô moines, il existe deux extrêmes qui doivent être évités par un religieux. Quels sont ces deux extrêmes ? S’adonner aux plaisirs des sens, ce qui est inférieur, vulgaire, mondain, ignoble et engendre de mauvaises conséquences, et s’adonner aux mortifications, ce qui est pénible, ignoble et engendre de mauvaises conséquences. Sans aller à ces deux extrêmes, ô moines, le Tathàgati a découvert la Voie du Milieu qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l’éveil et à l’émancipation.
» Et quelle est, ô moines, cette Voie du Milieu que le Tathàgata a découverte et qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l’éveil et à l’émancipation ?
Ce n’est que le Noble Sentier Octuple, à savoir :
– la vue juste,
– la pensée juste,
– la parole juste,
– l’action juste,
– le moyen d’existence juste,
– l’effort juste,
– l’attention juste,
– la concentration juste.
Cela est, ô moines, la Voie du Milieu que le Tathàgata a découverte, qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l’éveil et à l’émancipation.
» Voici, ô moines, la Vérité Noble dite dukkha 3 : La naissance est dukkha, la vieillesse est aussi dukkha, la maladie est aussi dukkha, la mort est aussi dukkha, être uni à ce que l’on n’aime pas est dukkha, être séparé de ce que l’on aime est dukkha, ne pas obtenir ce que l’on désire est aussi dukkha. En résumé, les cinq agrégats d’attachement’ sont dukkha.
» Voici, ô moines, la Vérité Noble dite la cause du dukkha : C’est cette « soif » qui produit la ré-existence et le re-devenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là, c’est-à-dire la soif des plaisirs des sens, la soif de l’existence et du devenir et la soif de la nonexistence.
» Voici, ô moines, la Vérité Noble dite la cessation du dukkha : C’est la cessation complète de cette » soif « , la délaisser, y renoncer, s’en libérer, s’en débarrasser.
» Voici, ô moines, la Vérité Noble dite le sentier conduisant à la cessation du dukkha : C’est le Noble Sentier Octuple, à savoir : la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l’action juste, le moyen d’existence juste, l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste.
» Ô moines, c’est avec la compréhension Ceci est la Vérité Noble dite dukkha » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant 4, s’est élevée en moi la vision s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la-lumière,
» Ô moines, c’est avec la compréhension : » Cette vérité Noble dite dukkha doit être comprise » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance
» Ô moines, c’est avec la compréhension : » Cette Vérité Noble dite dukkha a été comprise » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.
» Ô moines, c’est avec la compréhension : « Ceci est la Vérité Noble dite la cause du dukkha » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.
» Ô moines, c’est avec la compréhension : » Cette Vérité Noble que la cause du dukkha doit être détruite — que, les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.
» Ô moines, c’est avec la compréhension : » Cette Vérité Noble dite la cause du dukkha a été détruite » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.
» Ô moines, c’est avec la compréhension : » Ceci est la Vérité Noble dite la cessation du dukkha » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.
» Ô moines, c’est avec la compréhension : » Cette Vérité Noble dite la cessation du dukkha doit être atteinte » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.
» Ô moines, c’est avec la compréhension : « Cette Vérité Noble dite la cessation du dukkha a été atteinte » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.
» Ô moines, c’est avec la compréhension que Ceci est la Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.
» Ô moines, c’est avec la compréhension. » Cette Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha doit être pratiquée » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.
» Ô moines, c’est avec la compréhension : « Cette Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha a été pratiquée » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
» Ô moines, tant que cette vision et connaissance réelle des quatre Vérités Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalités n’était pas absolument claire en moi, aussi longtemps je n’ai pas proclamé à ce monde avec ses dieux, avec ses Mâra(s) et ses Brahmà(s), ses troupes de religieux et de prêtres, ses êtres divins et humains, que j’avais atteint l’incomparable et suprême connaissance.
Cependant, ô moines, lorsque cette vision et connaissance réelle des quatre Vérités Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalités me devint parfaitement claire, alors seulement j’ai proclamé à ce monde avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahmâs, ses troupes de religieux et de prêtres, ses êtres divins et humains, que j’avais atteint l’incomparable et suprême connaissance.
Et la connaissance profonde s’est élevée en moi : » Inébranlable est la libération de ma pensée, cela est ma dernière naissance, il n’y aura plu d’autre existence. »
Ainsi parla le Bienheureux. Les cinq moines, contents, se réjouirent des paroles du Bienheureux.
(Samyutta-Nikâya v, 420-424 ; cf. Vinaya Pitika. 1, 110-1-12.)
Sources: Compilation proposée par Gilles PRIN
Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres. Merci Gilles pour ce partage.
Sutras – Samaññaphala Sutta
Samaññaphala Sutta
Les fruits de la vie contemplative
(D’après la traduction du Pâli à l’Anglais par Thanissaro Bhikkhu.)
J’ai entendu qu’à une occasion le Béni du Ciel demeurait à Rajagaha, dans le Parc des Manguiers de Jivaka Komarabhacca, avec une grande communauté des moines — 1250 moines en tout. Or à cette époque — comme c’était le jour d’observance, la nuit de pleine lune de la saison des lys d’eau, le quatrième mois des pluies — le roi Ajatasattu du Magadha, le fils de la reine Videha, était assis sur la terrasse du toit de son palais entouré par ses ministres.
Alors il se sentit inspiré de s’exclamer : « Qu’elle est merveilleuse cette nuit de plein lune! Qu’elle est belle… Qu’elle est plaisante… Qu’elle est inspirante… Qu’elle est auspicieuse cette nuit de pleine lune! Quel prêtre ou contemplatif devrions-nous visiter ce soir qui pourrait alléger et apporter paix à notre esprit ? »
Lorsque ceci fut dit, l’un des ministres dit au roi : « Votre majesté, il y a Purana Kassapa, le chef d’une communauté, le chef d’un groupe, le maître d’un groupe, honoré et célèbre, estimé comme étant saint par la masse des gens. Il est âgé, depuis longtemps il a quitté le foyer, il est avancé en années, dans la dernière phase de sa vie. Votre majesté devrait lui rendre visite. Peut-être que si vous lui rendiez visite, il allégerait et apporterait la paix à votre esprit. »
Lorsque ceci fut dit, le roi resta silencieux.
Alors un autre ministre dit au roi : « Votre majesté, il y a Makkhali Gosala… »… « Votre majesté, il y a Ajita Kesakambalin… »… « Votre majesté, il y a Pakudha Kaccayana… »… « Votre majesté, il y a Sañjaya Belatthaputta… »… « Votre majesté, il y a Nigantha Nataputta, le chef d’une communauté, le chef d’un groupe, le maître d’un groupe, honoré et célèbre, estimé comme étant saint par la masse des gens. Il est âgé, depuis longtemps il a quitté le foyer, il est avancé en années, dans la dernière phase de sa vie. Votre majesté devrait lui rendre visite. Peut-être que si vous lui rendiez visite, il allégerait et apporterait la paix à votre esprit. »
Lorsque ceci fut dit, le roi resta silencieux.
Sutras – Maha-parinibbana Sutta
Maha-parinibbana Sutta
Première partie
Au Magadha
1. Ainsi l’ai-je entendu. Un jour le Béni du Ciel demeurait à Rajagaha, sur la colline appelée Pic du Vautour. A cette époque, le roi de Magadha, Ajatasattu, fils de la reine Videhi, voulut faire la guerre aux Vajjis. Il parla de la sorte : « Ces Vajjis, puissants et glorieux comme ils le sont, je vais les annihiler, je vais les faire périr, je vais complètement les détruire. »
2. Et Ajatasattu, le roi de Magadha, s’adressa à son premier ministre, le brahmane Vassakara, en disant : « Allons, brahmane, va trouver le Béni du Ciel, rends-lui hommage en mon nom à ses pieds, souhaite lui bonne santé, force, aisance, vigueur, et réconfort, et dis-lui ceci : ‘O Seigneur, Ajatasattu, le roi de Magadha, désire faire la guerre aux Vajjis. Il a dit de la sorte : « Ces Vajjis, puissants et glorieux comme ils le sont, je vais les annihiler, je vais les faire périr, je vais complètement les détruire. »‘ Et quoi que te réponde le Béni du Ciel, garde-le bien à l’esprit et informe m’en ; car les Tathagatas ne parlent pas faussement. »
3. « Très bien, sire, » dit le brahmane Vassakara en assentiment à Ajatasattu, roi de Magadha. Et il ordonna qu’un grand nombre de voitures magnifiques fut préparé, en monta un lui-même, et accompagné par le reste, sortit de Rajagaha en direction du Pic du Vautour. Il poursuivit aussi loin que put aller la voiture, puis, en étant descendu de voiture, il s’approcha du Béni du Ciel à pied. Après avoir échangé de courtoises salutations avec le Béni du Ciel, de même que bien des paroles agréables, il s’assit d’un côté et s’adressa comme suit au Béni du Ciel : « Vénérable Gotama, Ajatasattu, le roi de Magadha, rend hommage aux pieds du Vénérable Gotama et lui souhaite bonne santé, force, aisance, vigueur, et réconfort. Il désire faire la guerre aux Vajjis, et il s’est prononcé de la sorte : ‘Ces Vajjis, puissants et glorieux comme ils le sont, je vais les annihiler, je vais les faire périr, je vais complètement les détruire.' »
Conditions du bien-être d’une nation
4. A ce moment le Vénérable Ananda se tenait derrière le Béni du Ciel, en train de l’éventer, et le Béni du Ciel s’adressa ainsi au Vénérable Ananda : « Qu’as-tu entendu, Ananda : est-ce que les Vajjis se rassemblent fréquemment, et est-ce que leurs rassemblement sont bien courus ? »
« J’ai entendu dire, Seigneur, qu’il en est ainsi. »
« Pour le moment, Ananda, comme c’est le cas, on peut s’attendre à la croissance des Vajjis, pas à leur déclin.
« Qu’as-tu entendu, Ananda : est-ce que les Vajjis s’assemblent et se dispersent en paix et s’occupent de leurs affaires en concorde ? »
« J’ai entendu dire, Seigneur, que c’est ce qu’ils font. »
« Pour le moment, Ananda, comme c’est le cas, on peut s’attendre à la croissance des Vajjis, pas à leur déclin.
« Qu’as-tu entendu, Ananda : est-ce que les Vajjis n’ont ni promulgué de nouveaux décrets ni aboli ceux qui existent, mais procèdent en accord avec leurs antiques constitutions ? »
« J’ai entendu dire, Seigneur, que c’est ce qu’ils font. »
« Pour le moment, Ananda, comme c’est le cas, on peut s’attendre à la croissance des Vajjis, pas à leur déclin.
Ecouter les silences
Ecouter les silences
Écouter l’article
Écouter les silences
Je parlais de silence dans l’article précédent…
Prenons-nous le temps de fouiner, de fouiller, d’effeuiller les couches de notre intérieur ?
Avons-nous pensé à nous arrêter ? Arrêter de bouger, intérieurement et extérieurement ? Arrêter, de nous occuper l’esprit, le corps ?
Arrêter. Nous poser. Nous stopper !
Arrêter, mais vraiment !
Nous arrêter totalement afin d’écouter, de regarder, de sentir notre corps se poser, se détendre, se mettre en pause. Avons-nous seulement et vraiment essayer ne serait-ce qu’une seule fois ?
Juste quelques 10 minutes. Et Aussi, de nous préparer à vivre cet événement de manière à nous donner la possibilité de rassembler tous les éléments nécessaires à ce moment. Éléments qui se composent d’une petite préparation pour que notre corps ne soit pas tenté de s’occuper physiquement par la vue, par le goût, par le touché, etc… Position méditative ou je dirai plutôt position d’observation de notre corps et de notre esprit, assis ou allongé, dans tous les cas une position où nous sommes détendus où nous pouvons nous détendre, pour favoriser le lâcher prise des stimuli extérieurs. Laisser se poser l’esprit, la respiration et le corps avec ses muscles et son système nerveux, et surtout observer notre capacité à voir tout ce qui pourrait être cacher derrière les émotions et les pensées qui pourraient surgir. Ce n’est peut être pas du mouvement d’ailleurs. Observer, non pas juger, mais observer en laissant passer comme une rivière qui coule, tout ce qui pourrait surgir de nous ou qui apparaîtrait à nos sens dans ce très bref instant lorsque nos pensées et nos émotions cessent d’être en mouvement.
Je parle bien d’observation et non pas de stress lié à une attention poussive et extrême. La respiration et la concentration. Être là, présent à soi. C’est pour cela que la pratique de la méditation nous apporte la sérénité suffisante pour ne pas nous laisser aller à un but ou à une attention extrême qui favoriserait la mise en stress dû à une attente d’un événement intérieur, dû à une attente de résultat. Observer son corps est simplement le fait de poser le regard sur les différentes parties de notre corps, pas d’en émettre des émotions à chaque fois que nous rencontrons une partie de notre corps. Encore moins de la modifier, de projeter quelques pensées que ce soit sur elle. Lorsque nous nous plaçons en méditation, nous sommes dans l’observation, pas dans l’action, du mouvement intérieur physique et du mouvement intérieur de notre esprit. Le fait de se poser est réel. Le fait d’observer est réel.