L’esprit, le corps, la conscience
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L’esprit, le corps, la conscience février 2020
Il y a tant de choses, tant d’événements, par où commencer un chemin d’éveil de conscience.
Lorsqu’on nous parle de conscience qu’en est-il ?
Lorsqu’on nous parle de lâcher prise savons-nous de quoi il est question ?
Dans tous les cas où sommes-nous, et qui est ce nous qu’il faut chercher où plutôt qu’il faut trouver ou même définir ?
Nous savons qui nous sommes. Mais savoir ce QUE nous sommes et bien plus vaste que nous le pensons. Vaste mais pas impossible à connaître. Nous avons besoin de patience et d’observation. Le sujet c’est donc nous, disponible à toutes heures du jour et de la nuit.
Lorsqu’on parle de conscience c’est bien évidement que nous soyons présent à ce que nous faisons, à ce que nous pensons, à ce que nous disons dans chaque instant et à chaque moment de notre quotidien. La conscience c’est la présence à soi et à l’expérience de l’événement ou de la situation de l’instant.
Le lâcher prise est, premièrement, le non engagement aux événements qui ne nous concerne pas. Deuxièmement, c’est le non contrôle des événements ou des situations que nous vivons dans chaque instant. Troisièmement, c’est la non saisie en toute chose, la position de l’observateur mais pas seulement, car l’implication peut se révéler de plusieurs manières et de plusieurs formes (ex: la fuite en prenant la position de l’observateur alors que l’implication peut se faire dans l’émotion et/ou le non visible).
Le lâcher prise pour qu’il soit complété se fait dans le physique, le subtile et l’énergétique et le non visible. La parole ne suffit pas. Comme un bateau qui quitte le quai, toutes les amarres doivent être enlevées.
Nous savons qui nous sommes car notre mental, notre ego, notre esprit sont forgés à être une personne suivant des dogmes, des préceptes et des principes sociaux, parentaux, religieux, politiques, affectifs que nous avons ingurgité. En revanche, définir, ou vivre dans l’instant, ce QUE nous sommes devient lumineux lorsque nous prenons conscience et que nous voyons les parties visibles et non visibles de l’ensemble de notre être.
Nous vivons et définissons ce QUI nous sommes à chaque choix que nous rencontrons. Nous définissons nos choix en fonction des comparaisons du stockage des expériences que nous avons faite. Nous ne faisons que très rarement un choix avec notre intuition. Peut être sur des événements ou des situations qui n’ont que très peu d’importance, puisque la peur de perdre, la peur de l’abandon etc, gouvernent notre société.
Bien souvent et pour la plupart du temps, nous fonctionnons sur le qui nous sommes. Alors que, ce QUE nous sommes dans l’instant peut être différent dans chaque situation. Nous aurions donc plus de liberté puisque nous ferions les choix non pas par rapport à des expériences vécues avec l’ego voulant établir un contrôle, mais bien pour ce que la situation ou l’événement demande en interaction avec nous. Il y a moins de saisie, moins d’implication et moins d’engagement à ce comporter comme tel.
Ceci laisse la place à la justesse et à la fluidité, et laisse les tensions et donc la souffrance ainsi que les distorsions bien loin derrière. Le sentiment d’avoir conquis, gagné, provoquant une poussé égotique commence à s’éteindre. Je ne revendique plus. Je deviens écoute et laisse émerger la vie.
Mais ceci pose un problème existentiel, puisque nous ne contrôlons plus, nous n’avons pas l’impression de tenir quelque chose qui nous donne l’illusion de puissance, puisque le sentiment de posséder la situation ou d’avoir été l’instigateur, la personne de référence donc la reconnaissance, deviennent presque absent.
Même chose pour le besoin d’obtenir une responsabilité dans une situation. Il me faut quelqu’un de responsable.
Pour faire place à la fluidité et à la justesse de l’instant cela demande de reconnaître le mouvement de toutes nos parties humaines. Dans un premier temps seulement, une petite partie et puis plus tard l’élargissement de notre regard sur notre être. Qu’elles soient visibles ou non visibles nous devons connecter les parties de notre être afin d’établir leur vibration, leur existence, leur subtilité et leur appel. Comment mon corps est appelé, comment se transforme t-il ? Qu’est-ce qui est appelé dans cet instant, quelle partie ? Comment est-elle appelée ?
Le plus important de l’observation que nous devons avoir présent à l’esprit, c’est la fluidité et la liberté de notre corps en interaction avec l’instant. Dès qu’il y a altération dans la fluidité ou la liberté, c’est que l’une des composantes de l’instant, de la situation n’est plus dans le lâcher prise, et notre expression ne peut plus se faire dans la liberté. Nous vivons les distorsions. Donc nous abordons une phase importante dans le chemin de la conscience qui est de savoir s’arrêter, se recentrer, reconnecter avec nos parties visibles et non visibles. Il est bien évident que nous devons, impérativement, développer notre présence à l’instant. C’est à dire que même si nous nous arrêtons, nous ne devons pas nous perdre de vue, nous devons rester en lien avec notre être profond.
Même chose avec notre esprit. C’est un peu plus compliqué lorsque notre esprit vagabonde d’idée en idée, d’émotion en émotion. Cela demande de reconnaître l’existence des parties qui nous composent et avec lesquelles nous interagissons.
Par exemple et en prenant votre temps dans la respiration, faites cette pratique avec autant de concentration que possible. Qui dit concentration dit, vider votre esprit autant que possible, puis lisez la premier phrase, puis la deuxième etc. Faites une pause à chaque fin de phrase pour bien vous relier, vous connecter, ouvrir vos ressentis, et surtout, laissez venir à vous les énergies, les informations.
Pouvez-vous situer votre esprit ? (* qu’est-ce qui est sollicité lorsque vous entendez cette phrase, ce mot ?)
Pouvez-vous situer votre mental ? (*)
Pouvez-vous situer votre conscience ? (*)
Pouvez-vous situer votre moi ? (*)
Pouvez-vous situer votre intention ? (*)
Pouvez-vous situer votre soi ? (*)
Et puis avec notre corps, savoir où se trouve les parties qui nous composent et comment pouvons-nous rassembler tout cela ?
Pouvez-vous situer votre corps ? (* qu’est-ce qui est sollicité avec ce mot ?)
Pouvez-vous situer votre tête ? (*)
Pouvez-vous situer vos jambes ? (*)
Pouvez-vous situer vos bras ? (*)
Pouvez-vous situer vos doigts ? (*)
Pouvez-vous situer votre coeur ? (*)
Est-ce que vous captez la différence entre toutes ces parties et entre la globalité ?
Refaites l’exercice sur votre esprit, puis sur celui de votre corps et toujours dans le temps de la respiration et de la concentration.
Pouvez-vous situer la terre ? (* qu’est-ce qui est sollicité lorsque vous vous appropriez ce mot )
Pouvez-vous situer le soleil ? (*)
Pouvez-vous situer votre âme ? (*)
Pouvez-vous vous situer ? (*)
Après cette introspection pouvez-vous situer votre totalité, la totalité de votre être ?
C’est parce que notre esprit ne comprend pas ce que le corps vit, qu’il veut prendre le contrôle. Qu’il veut tout saisir, tout s’accaparer. Il faut qu’il se passe quelque chose pour que notre esprit puisse être reconnu comme utile.
Rien de tout cela est nécessaire. Nous devons laisser émerger. Laisser naître, laisser grandir.
Abstenez-vous de prendre, de changer, de corriger, d’étouffer.
Nous devons laisser émerger, laisser naître, laisser grandir, laisser libre.
Toutes les émotions, toutes les pensées, tous les remous de notre esprit doivent être écartés, doivent être laissé, doivent passer.
Nous ne sommes pas les émotions, nous ne sommes pas les pensées, les remous de notre esprit.
Nous devons laisser émerger, laisser naître, laisser grandir, laisser libre.
Ne pas s’attacher ni dans la compréhension ni dans la responsabilisation car nous sommes liberté, nous sommes fluidité. Laissez émerger, laissez émerger et laissez passer.
Bien à vous
Hervé
Lesintuitions.com
lesénergies.fr