Sutras du Canon Bouddhique

Sutras – Satipatthâna Sutta

Satipatthâna Sutta
(extrait du Majjhima nikaya, n° 10)

Etablissement de l’Attention

Un jour que le bouddha se trouvait au pays des Kurus, dans un village nommé Kammassadhamma, il entreprit d’exposer la doctrine de l’attention à ses disciples :

« Il n’y a qu’un seul sentier, ô bhikkhus, conduisant à la purification des êtres, à la conquête des douleurs et des peines, à la destruction des souffrances physiques et morales, à  d’acquisition de la conduite droite, à la réalisation du Nibbana, ce sont les quatre sortes d’établissements de l’attention.

Quelles sont ces quatre sortes ?

Voici, ô bhikkhus, un bhikkhu observant le corps demeure énergique, compréhensif, attentif, ayant rejeté les désirs et les soucis mondains ; observant les sensations…, observant l’esprit…, observant les sujets différents, il demeure énergique, compréhensif, attentif, ayant rejeté les désirs et les soucis mondains. »

1-1 l’établissement de l’attention sur la respiration
~Ânâpanasati ~

« Et comment, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant le corps ?

Voici, ô bhikkhus, un bhikkhu étant allé dans la forêt, ou au pied d’un arbre, ou dans une maison isolée, s’assied, les jambes croisées, le corps droit, son attention fixée devant lui. Attentivement il aspire, attentivement il expire.

Aspirant lentement, il sait « Lentement j’aspire ».

Expirant lentement, il sait  » Lentement j’expire ».

Aspirant rapidement, il sait « Rapidement j’aspire ».

Expirant rapidement, il sait « Rapidement j’expire ».

« Ressentant tout le corps, j’aspire », ainsi s’entraîne t-il.

« Ressentant tout le corps, j’expire », ainsi s’entraîne t-il.

« Calmant les activités du corps, j’aspire », ainsi s’entraîne t-il.

« Calmant les activités du corps, j’expire », ainsi s’entraîne t-il.

~Kâyagatâsati ~

De même, ô bhikkhus, qu’un habile tourneur ou un apprenti tourneur, tournant lentement sait : « Lentement je tourne », tournant rapidement il sait : « Rapidement je tourne ».

De même, ô bhikkhus, un bhikkhu aspirant lentement sait : « Lentement j’aspire », aspirant rapidement il sait : « Rapidement j’aspire ».

« Calmant les activités du corps, j’aspire », ainsi s’entraîne t-il.

« Calmant les activités du corps, j’expire », ainsi s’entraîne t-il.

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps. « Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus,qu’un bhikkhu demeure observant le corps. Et de plus, ô bhikkhus, un bhikkhu allant sait : « Je vais », étant debout, il sait « Je suis debout », étant assis, il sait : « Je suis assis », étant couché, il sait : « Je suis couché », le corps étant dans telle ou telle position, il le sait être dans telle ou telle position. Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps. « Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps.

Et de plus, ô bhikkhus, un bhikkhu allant ou revenant en est parfaitement conscient, regardant devant ou autour de lui, il en est parfaitement conscient, étendant ou repliant les membres, il en est parfaitement conscient, portant un bol et les robes monastiques, il en est parfaitement conscient, mangeant, buvant, mastiquant, goûtant, il en est parfaitement conscient, déféquant, urinant, il est parfaitement conscient, marchant, étant debout, s’asseyant, s’endormant, s’éveillant, parlant, se taisant, il en est parfaitement conscient.

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps.

« Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps.

Et de plus, ô bhikkhus, un bhikkhu observe ce corps de la plante des pieds au sommet de la tête, recouvert de peau et rempli d’impuretés diverses : « Il y a dans ce corps : cheveux, poils, ongles, dents, peau, chair, tendons, os, moelles, reins, coeur, foie, plèvre, rate, poumons, intestins, mésentère, estomac, excréments, bile, flegme, pus, sang, sueur, graisse, larmes, suint, salive, mucus, synovie, urine. »

De même, ô bhikkhus, que s’il y avait un sac à deux ouvertures rempli de graisses diverses, telles que : riz, riz brut, pois chiches, haricots, sésames, riz perlé, alors un homme qui voit bien l’ayant ouvert, examinerait :

« Ceci est du riz, ceci est du riz brut, ceci est des pois chiches, ceci est des haricots, ceci du sésame, ceci du riz perlé », de même ô bhikkhus, un bhikkhu observe ce corps de la plante des pieds au sommet de la tête, recouvert de peau et rempli d’impuretés diverses : il y a dans ce corps : cheveux, poils, ongles, dents, peau, chair, tendons, os, moelles, reins, coeur, foie, plèvre, rate, poumons, intestins, mésentère, estomac, excréments, bile, flegme, pus, sang, sueur, graisse, larmes, suint, salive, mucus, synovie, urine.

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps. « Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps. Et de plus, ô bhikkhus, un bhikkhu examine le corps, tel qu’il est placé par éléments : « Il y a dans ce corps l’élément terre, l’élément eau, l’élément feu, l’élément air ».

De même ô bhikkhus, qu’un habile boucher, ou un apprenti boucher, ayant tué une vache va s’asseoir à un carrefour l’ayant débitée en morceaux, de même, ô bhikkhus, un bhikkhu examine ce corps tel qu’il est placé par éléments : « Il y a dans ce corps l’élément terre, l’élément eau, l’élément feu, l’élément air ».

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps.

« Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps.

1-3 contemplation du champ des morts
~ Sîvatikâ ~

Et de plus, ô bhikkhus, quand un bhikkhu voit un corps jeté sur un charnier, mort depuis un jour, deux jours, trois jours, gonflé, bleui, putréfié, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l’éviter ».

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps.

« Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps. Et de plus, ô bhikkhus, quand un bhikkhu voit un corps jeté sur un charnier, déchiqueté par les corbeaux, les vautours, rongé par toutes sortes de vers, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l’éviter ».

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps.

« Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps.

Et de plus, ô bhikkhus, quand un bhikkhu voit un corps jeté sur un charnier, charpente d’ossements liés par les tendons, sans plus de chair, mais taché de sang, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l’éviter ».

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps.

« Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps. Et de plus, ô bhikkhus, quand un bhikkhu voit un corps jeté sur un charnier, les ossements déliés des tendons, dispersés ça et là, ici un os des mains, là un os des pieds, là un tibia et là un fémur, ici un bassin et là des vertèbres, ici le crâne, il réfléchit à son propre corps « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l’éviter ».

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps.

« Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps.

Et de plus, ô bhikkhus, quand un bhikkhu voit un corps jeté sur un charnier, les ossements blanchis comme des coquillages, il réfléchit à son propre corps « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l’éviter ».

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps.

« Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps.

Et de plus, ô bhikkhus, quand un bhikkhu voit un corps jeté sur un charnier, les ossements entassés après un an passé, il réfléchit à son propre corps « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l’éviter ».

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition ducorps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps.

« Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps. Et de plus, ô bhikkhus, quand un bhikkhu voit un corps jeté sur un charnier, les ossements pourris et devenus poussière, il réfléchit à son propre corps « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l’éviter ».

Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition du corps, il demeure observant la disparition du corps, il demeure observant l’apparition et la disparition du corps.

« Voilà le corps », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant le corps. »

2 l’établissement de l’attention sur les sensations
~ Vedanâsati~

« Et comment, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les sensations ?

« Voici, ô bhikkhus, un bhikkhu ressentant une sensation agréable sait : « Je ressens une sensation agréable », ressentant une sensation désagréable, il sait : « Je ressens une sensation désagréable », ressentant une sensation ni agréable, ni désagréable, il sait : « Je ressens une sensation ni agréable, ni désagréable ». Ressentant une sensation charnelle agréable,

il sait : « Je ressens une sensation charnelle agréable », ressentant une sensation spirituelle agréable, il sait : « Je ressens une sensation spirituelle agréable », ressentant une sensation charnelle ni agréable, ni désagréable, il sait : « Je ressens une sensation charnelle ni agréable, ni désagréable »,ressentant une sensation spirituelle ni agréable, ni désagréable, il sait : « Je ressens une sensation spirituelle ni agréable, ni désagréable ».

Ainsi il demeure, observant les sensations intérieurement ; il demeure observant les sensations extérieurement, il demeure observant les sensations intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition des sensations, il demeure observant la disparition des sensations, il demeure observant l’apparition et la disparition des sensations. « Voilà les sensations », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant les sensations. »

3 l’établissement de l’attention sur l’esprit
~Cittasati~

« Et comment, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant l’esprit ?

Voici, ô bhikkhus, un bhikkhu ressentant un esprit passionné sait : « Ceci est un esprit passionné », ayant un esprit libre de passion, il sait : « Ceci est un esprit libre de passion », ayant un esprit haineux, il sait : « Ceci est un esprit haineux », ayant un esprit libre de haine, il sait « Ceci est un esprit libre de haine », ayant un esprit égaré, il sait « ceci est un esprit égaré », ayant un esprit libre d’égarement, il sait : « Ceci est un esprit libre d’égarement », ayant un esprit recueilli, il sait : « Ceci est un esprit recueilli », ayant un esprit distrait, il sait « ceci est un esprit distrait », ayant un esprit grand, il sait : « Ceci est un esprit grand », ayant un esprit sans grandeur, il sait : « Ceci est un esprit sans grandeur », ayant un esprit inférieur, il sait : « Ceci est un esprit inférieur », ayant un esprit supérieur, il sait : « Ceci est un esprit supérieur », ayant un esprit concentré, il sait : « Ceci est un esprit concentré », ayant un esprit libéré, il sait : « Ceci est un esprit libéré », ayant un esprit non libéré, il sait : « Ceci est un esprit non libéré ».

Ainsi il demeure, observant l’esprit intérieurement ; il demeure observant l’esprit extérieurement, il demeure observant l’esprit intérieurement et extérieurement.

Il demeure observant l’apparition de l’esprit, il demeure observant la disparition de l’esprit, il demeure observant l’apparition et la disparition de l’esprit.

« Voilà l’esprit », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant l’esprit. »

4 l’établissement de l’attention sur les sujets différents

« Et comment, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les sujets différents ?

Voici, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure observant les cinq empêchements. Et comment, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les cinq empêchements ?

Voici, ô bhikkhus, un bhikkhu quand le désir sensuel est en lui, il sait : « En moi est le désir sensuel », quand le désir sensuel n’est pas en lui, il sait : « En moi n’est pas le désir sensuel », il sait comment le désir sensuel non apparu, apparaît. Il sait comment le désir sensuel apparu est déraciné. Il sait comment le désir sensuel déraciné ne surgira plus.

Quand la méchanceté est en lui, il sait : « En moi est la méchanceté », quand la méchanceté n’est pas en lui, il sait : « En moi n’est pas la méchanceté », il sait comment la méchanceté non apparue, apparaît. Il sait comment la méchanceté apparue est déracinée. Il sait comment la méchanceté déracinée ne surgira plus.

Quand l’inertie et la torpeur sont est en lui, il sait : « En moi sontl’inertie et la torpeur », quand l’inertie et la torpeur ne sont pas en lui, il sait : « En moi ne sont pas l’inertie et la torpeur », il sait comment l’inertie et la torpeur non apparues, apparaissent. Il sait comment l’inertie et la torpeur apparues sont déracinées. Il sait comment l’inertie et la torpeur déracinées ne surgiront plus.

Quand l’agitation et le remords sont est en lui, il sait : « En moi sont l’agitation et le remords », quand l’agitation et le remords ne sont pas en lui, il sait : « En moi ne sont pas l’agitation et le remords », il sait comment l’agitation et le remords non apparus, apparaissent. Il sait comment l’agitation et le remords apparus sont déracinés. Il sait comment l’agitation et le remords déracinés ne surgiront plus.

Quand le doute est en lui, il sait : « En moi est le doute », quand le doute n’est pas en lui, il sait : « En moi n’est pas le doute », il sait comment le doute non apparu, apparaît. Il sait comment doute apparu est déraciné. Il sait comment le doute déraciné ne surgira plus. Ainsi il demeure, observant les sujets différents intérieurement ; il demeure observant les sujets différents extérieurement, il demeure observant les sujets différents intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition des sujets différents, il demeure observant la disparition des sujets différents, il demeure observant l’apparition et la disparition des sujets différents.

« Voilà les sujets différents « , cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde. C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant les cinq empêchements. Et de plus, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les cinq agrégats. Et comment, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les cinq agrégats ?

Voici, ô bhikkhus, un bhikkhu se dit : « Ainsi est la matière, ainsi est l’apparition de la matière, ainsi est la disparition de la matière ». « Ainsi sont les sensations, ainsi est l’apparition des sensations, ainsi est la disparition des sensations ». »Ainsi sont les perceptions, ainsi est l’apparition des perceptions, ainsi est la disparition des perceptions ». « Ainsi sont les formations mentales, ainsi est l’apparition des formations mentales, ainsi est la disparition des formations mentales ». « Ainsi est la conscience, ainsi est l’apparition de la conscience, ainsi est la disparition de la conscience ».

Ainsi il demeure, observant les sujets différents intérieurement ; il demeure observant les sujets différents extérieurement, il demeure observant les sujets différents intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition des sujets différents, il demeure observant la disparition des sujets différents, il demeure observant l’apparition et la disparition des sujets différents.

« Voilà les sujets différents « , cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde. C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant les cinq agrégats. Et de plus, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les six sphères intérieures et extérieures des sens. Et comment, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les six sphères intérieures et extérieures des sens ?

Voici, ô bhikkhus, un bhikkhu connaît l’oeil, il connaît les formes, et il connaît le lien qui naît à cause d’eux. Il sait comment ce lien non apparu, apparaît, il sait comment ce lien apparu est brisé, il sait comment ce lien brisé, à l’avenir n’apparaîtra plus. Il connaît l’oreille, il connaît les sons, et il connaît le lien qui naît à cause d’eux. Il sait comment ce lien non apparu, apparaît, il sait comment ce lien apparu est brisé, il sait comment ce lien brisé, à l’avenir n’apparaîtra plus. Il connaît les nez, il connaît les odeurs, et il connaît le lien qui naît à  cause d’eux. Il sait comment ce lien non apparu, apparaît, il sait comment ce lien apparu est brisé, il sait comment ce lien brisé, à l’avenir n’apparaîtra plus. Il connaît la langue, il connaît les saveurs, et il connaît le lien qui naît à cause d’eux. Il sait comment ce lien non apparu, apparaît, ilsait comment ce lien apparu est brisé, il sait comment ce lien brisé, à l’avenir n’apparaîtra plus.

Il connaît le corps, il connaît les tangibles, et il connaît le lien qui naît à cause d’eux. Il sait comment ce lien non apparu, apparaît, il sait comment ce lien apparu est brisé, il sait comment ce lien brisé, à l’avenir n’apparaîtra plus. Il connaît le mental, il connaît les objets mentaux, et il connaît le lien qui naît à cause d’eux. Il sait comment ce lien non apparu, apparaît, il sait comment ce lien apparu est brisé, il sait comment ce lien brisé, à l’avenir n’apparaîtra plus.

Ainsi il demeure, observant les sujets différents intérieurement ; il demeure observant les sujets différents extérieurement, il demeure observant les sujets différents intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition des sujets différents, il demeure observant la disparition des sujets différents, il demeure observant l’apparition et la disparition des sujets différents.

« Voilà les sujets différents « , cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant les six sphères intérieures et extérieures des sens. Et de plus, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les sept facteurs d’éveil.

Et comment, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les sept facteurs d’éveil ?

Voici, ô bhikkhus, un bhikkhu si le facteur d’éveil de l’attention est en lui, il sait : « En moi est le facteur d’éveil de l’attention », si le facteur d’éveil de l’attention n’est pas en lui, il sait : « En moi n’est pas le facteur d’éveil de l’attention », il sait quand le facteur d’éveil de l’attention non apparu, apparaît. Il sait quand le facteur d’éveil de l’attention apparu s’épanouit pleinement.

Si le facteur d’éveil de l’énergie est en lui, il sait : « En moi est le facteur d’éveil de l’énergie », si le facteur d’éveil de l’énergie n’est pas en lui, il sait « En moi n’est pas le facteur d’éveil de l’énergie », il sait quand le facteur d’éveil de l’énergie non apparu, apparaît. Il sait quand le facteur d’éveil de l’énergie apparu s’épanouit pleinement.

Si le facteur d’éveil de la joie est en lui, il sait : « En moi est le facteur d’éveil de la joie », si le facteur d’éveil de la joie n’est pas en lui, il sait : « En moi n’est pas le facteur d’éveil de la joie », il sait quand le facteur d’éveil de la joie non apparu, apparaît. Il sait quand le facteur d’éveil de la joie apparu s’épanouit pleinement.

Si le facteur d’éveil de la tranquillité est en lui, il sait : « En moi est le facteur d’éveil de la tranquillité », si le facteur d’éveil de la tranquillité n’est pas en lui, il sait : « En moi n’est pas le facteur d’éveil de la tranquillité », il sait quand le facteur d’éveil de la tranquillité non apparu, apparaît. Il sait quand le facteur d’éveil de la tranquillité apparu s’épanouit pleinement.

Si le facteur d’éveil de la concentration est en lui, il sait : « En moi est le facteur d’éveil de la concentration », si le facteur d’éveil de la concentration n’est pas en lui, il sait : « En moi n’est pas le facteur d’éveil de la concentration », il sait quand le facteur d’éveil de la concentration non apparu, apparaît. Il sait quand le facteur d’éveil de la concentration apparu s’épanouit pleinement.

Si le facteur d’éveil de l’équanimité est en lui, il sait : « En moi est le facteur d’éveil de l’équanimité », si le facteur d’éveil de l’équanimité n’est pas en lui, il sait : « En moi n’est pas le facteur d’éveil de l’équanimité », il sait quand le facteur d’éveil de l’équanimité non apparu, apparaît. Il sait quand le facteur d’éveil de l’équanimité apparu s’épanouit pleinement.

Ainsi il demeure, observant les sujets différents intérieurement ; il demeure observant les sujets différents extérieurement, il demeure observant les sujets différents intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition des sujets différents, il demeure observant la disparition des sujets différents, il demeure observant l’apparition et la disparition des sujets différents.

« Voilà les sujets différents », cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde. C’est ainsi ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant les six sphères intérieures et extérieures des sens. Et de plus, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les quatre nobles vérités.

Et comment, ô bhikkhus, un bhikkhu demeure t-il observant les quatre nobles vérités ?

Voici, ô bhikkhus, un bhikkhu comprend exactement : « Ceci est dukkha », il comprend exactement : « Ceci est l’origine de dukkha », il comprend exactement : « Ceci est la cessation de dukkha », il comprend exactement : « Ceci est le sentier qui mène à la cessation de dukkha ».

Ainsi il demeure, observant les sujets différents intérieurement ; il demeure observant les sujets différents extérieurement, il demeure observant les sujets différents intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l’apparition des sujets différents, il demeure observant la disparition des sujets différents, il demeure observant l’apparition et la disparition des sujets différents.

« Voilà les sujets différents « , cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s’attache à rien dans le monde.

C’est ainsi Voici, ô bhikkhus, qu’un bhikkhu demeure observant les quatre nobles vérités. Alors, ô bhikkhus, celui qui pratiquerait ainsi ces quatre établissements de l’attention pendant sept ans pourrait en récolter l’un de ces deux fruits :

l’état d’Arahant dans cette vie, ou, s’il y a un reste d’attachement, l’état de non retour. Mais laissons, ô bhikkhus, ces sept ans. Celui qui pratiquerait ainsi ces quatre établissements de l’attention pendant six ans, cinq ans, quatre ans, trois ans, deux ans, un an pourrait en récolter l’un de ces deux fruits : l’état d’Arahant dans cette vie, ou, s’il y a un reste d’attachement, l’état de non retour. Mais laissons, ô bhikkhus, cette année.

Celui qui pratiquerait ainsi ces quatre établissements de l’attention pendant sept mois pourrait en récolter l’un de ces deux fruits : l’état d’Arahant dans cette vie, ou, s’il y a un reste d’attachement, l’état de non retour. Mais laissons, ô bhikkhus, ces sept mois. Celui qui pratiquerait ainsi ces quatre établissements de l’attention pendant six mois, cinq mois, quatre mois, trois mois, deux mois, un mois, un demi-mois pourrait en récolter l’un de ces deux fruits : l’état d’Arahant dans cette vie, ou, s’il y a un reste d’attachement, l’état de non retour. Mais laissons, ô bhikkhus, ce demi-mois.

Celui qui pratiquerait ainsi ces quatre établissements de l’attention pendant sept jours pourrait en récolter l’un de ces deux fruits : l’état d’Arahant dans cette vie, ou, s’il y a un reste d’attachement, l’état de non retour.

Il n’y a qu’une seule voie, ô bhikkhus, conduisant à la purification des êtres, à la conquête des douleurs et des peines, à la destruction des souffrances physiques et morales, à la conduite droite, à la réalisation du Nibbana. Ce sont les quatre établissements de l’attention. » C’est dans ce but que ceci fut dit.

Sources: Compilation proposée par Gilles PRIN
Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres. Merci Gilles pour ce partage.

 

Sutras – Sivaka Sutta

Sivaka Sutta
Les causes des sensations
(éclaircissement de la notion de karma)

 

Une fois, le Bhâgavat séjournait à Kalandakanivapa, dans le parc des Bambous, près de la ville de Rajagaha. Un jour, le Paribbajaka Moliya-Sivaka rendit visite au Bhâgavat. S’étant approché du Bhâgavat, il échangea avec lui des politesses et des paroles de courtoisie. Puis il s’assit à l’écart sur un côté. S’étant assis à l’écart sur un côté, le Paribbajaka Moliya-Sivaka dit au Bhâgavat :

Il y a, ô vénérable Gotama, des ascètes et des brahmanes qui ont cette opinion et disent : « Toutes les sensations agréables, ou douloureuses, ou neutres éprouvées par tel ou tel individu dépendent des actions qu’il a commises dans le passé. » A ce sujet qu’avez-vous à dire, ô vénérable Gotama ?

Le Bhâgavat dit :

Ô Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent à cause de la bile. Vous pouvez savoir par votre propre expérience qu’il y a aussi des sensations qui se produisent à cause de la bile. Le fait de l’existence des sensations qui ont la bile pour origine est généralement reconnu par le monde comme vrai.

Dans ce cas-là, ô Sivaka, les ascètes et les brahmanes qui disent :

« Toutes les sensations agréables, ou douloureuses, ou neutres éprouvées par tel ou tel individu dépendent des actions qu’il a commises dans le passé », vont trop loin des faits qu’on peut connaître par l’expérience personnelle et des faits généralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l’opinion de ces ascètes et de ces brahmanes n’est pas correcte.

Ô Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent à cause du flegme. Vous pouvez savoir par votre propre expérience qu’il y a aussi des sensations qui se produisent à cause du flegme. Le fait de l’existence des sensations qui ont le flegme pour origine est généralement reconnu par le monde comme vrai.

Dans ce cas-là, ô Sivaka, les ascètes et les brahmanes qui disent :

« Toutes les sensations agréables, ou douloureuses, ou neutres éprouvées par tel ou tel individu dépendent des actions qu’il a commises dans le passé », vont trop loin des faits qu’on peut connaître par l’expérience personnelle et des faits généralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l’opinion de ces ascètes et de ces brahmanes n’est pas correcte.

Ô Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent à cause du souffle. Vous pouvez savoir par votre propre expérience qu’il y a aussi des sensations qui se produisent à cause du souffle. Le fait de l’existence de sensations qui ont le souffle pour origine est généralement reconnu par le monde comme vrai.

Dans ce cas-là, ô Sivaka, les ascètes et les brahmanes qui disent :

« Toutes les sensations agréables, ou douloureuses, ou neutres éprouvées par tel ou tel individu dépendent des actions qu’il a commises dans le passé « , vont trop loin des faits qu’on peut connaître par l’expérience personnelle et des faits généralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l’opinion de ces ascètes et de ces brahmanes n’est pas correcte.

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Sutras – Tevijja Sutta

Tevijja Sutta
La voie bouddhique exposée à des aspirants brâhmanes

Ainsi ai-je entendu :

Une fois, le Bhâgavat, en voyageant dans le pays Kosala avec un groupe important d’à peu près cinq cents disciples, arriva à Manasakata qui était un village de brahmanes. Alors le Bhâgavat fit halte dans le parc des Manguiers situé au nord du village, au bord de la rivière Aciravati. A cette époque-là, beaucoup de brahmanes célèbres et riches, le brahmane Canki, le brahmane Tarukkha, le brahmane Pokkarasati, le brahmane Janussoni, le brahmane Todeyya et d’autres encore vivaient dans le village.

Un jour, une discussion naquit entre les jeunes brahmanes nommés Vasettha et Bharadvaja, sur le sujet de la voie et de la non-voie, alors qu’ils faisaient les cent pas.

Le jeune brahmane Vasettha dit :

« La voie annoncée par le brahmane Pokkarasati est la voie directe vers le salut, celle qui mène l’individu qui la suit à l’état d’union avec Brahma. »

Le jeune brahmane Bharadvaja dit :

« La voie annoncée par le brahmane Tarukkha est la voie directe vers le salut, celle qui mène l’individu qui la suit à l’état d’union avec Brahma. »

Le jeune brahmane Vasettha ne put convaincre le jeune brahmane Bharadvaja, ni le jeune brahmane Vasettha.

Enfin, Vasettha dit à Bharadvja :

l’ascète Gotama, fils des Sakyas, ayant abandonné sa famille sakya et quitté son foyer pour entrer dans la vie religieuse, demeure ces jours-ci dans le parc des Manguiers du village Manasakata.

A propos du vénérable Gotama, une haute réputation s’est propagée partout:

« Il est le Bhâgavat, l’Arahant, parfaitement et pleinement éveillé, parfait en sagesse et en conduite, bienvenu, le Connaisseur des mondes, l’incomparable Guide des êtres qui doivent être guidés, l’Instructeur des dieux et des humains, le Bouddha, le Bhâgavat. »

– Viens, Bharadvaja. Allons voir l’ascète Gotama, interrogeons-le sur cette question et gardons sa réponse dans nos pensées.

– Entendu, mon ami, répondit le jeune brahmane Bharadvaja.

Le jeune brahmane Vasettha et le jeune brahmane Bharadvaja s’approchèrent de l’endroit où se trouvait le Bhâgavat. S’étant approchés, ils échangèrent avec le Bhâgavat des compliments de politesse et des paroles de courtoisie, et s’assirent à l’écart sur un côté.

S’étant assis, le jeune brahmane Vasettha dit au Bhâgavat :

Ô vénérable Gotama, alors que nous faisions les cent pas en parlant, une discussion s’éleva entre nous au sujet de la voie et de la non-voie. J’ai exprimé mon opinion ainsi :

« La voie annoncée par le brahmane Pokkarasati est la voie directe vers le salut, celle qui mène l’individu qui la suit à l’état d’union avec Brahma. »

(Cependant), Bharadvaja a exprimé son opinion : « La voie annoncée par le brahmane Tarukkha est la voie directe vers le salut, celle qui mène l’individu qui la suit à l’union avec Brahma. » Ô vénérable Gotama, en ce qui concerne ce sujet, il y a une dispute, un débat et une différence (entre Bharadvaja et moi- même).

(Le Bhâgavat s’adressa au jeune brahmane Vasettha et dit) :

Vous dites, ô Vasettha, que la voie annoncée par le brahmane Pokkarasati est la voie directe vers le salut, celle qui mène l’individu qui la suit à l’état d’union avec Brahma. Et également vous dites que, selon Bharadvaja, la voie annoncée par le brahmane Tarukkha est la voie directe vers le salut, celle qui mène l’individu qui la suit à l’état d’union avec Brahma. Alors, ô Vasettha, sur ce sujet y a-t-il vraiment une contestation, une dispute, une différence ?

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Sutras – Veludvareyya Sutta

Veludvareyya Sutta
(extrait de l’Anguttara Nikaya XI.1 Kimattha Sutta)

Ainsi ai-je entendu :

Une fois, le tathâgata voyageant dans les provinces du pays Kosala, avec un important groupe de disciples, arriva à Veludvàra, un village de brahmanes. Les habitants de Veludvàra, brahmanes chefs de famille apprirent que le sadhu Gotama, fils des Mayas, qui avait abandonné sa famille Maya et quitté son foyer pour entrer dans le renoncement, en voyageant dans les provinces du pays Kosala, était parvenu à Veludvàra. En effet, une bonne réputation s’était propagée à propos du tathâgata Gotama

« Il est le tathâgata, l’arahànt parfaitement et pleinement éveillé, parfait en sagesse et en conduite, bien arrivé (à son but), le connaisseur des mondes, l’incomparable guide des êtres qui doivent être guidés, l’instructeur des dieux et des humains, le Bouddha, le tathâgata. Ayant connu lui-même ce monde-ci avec ses dieux, avec ses Màra(s) et ses Brahmà(s), avec ses troupes de religieux et de brahmanes, ses êtres célestes et humains, il le fait connaître. Il enseigne la doctrine, bonne en son début, bonne en son milieu, bonne en sa fin, bonne dans sa lettre et dans son esprit, et il exalte la conduite pure parfaitement pleine et parfaitement pure. Rencontrer un tel arahant est vraiment une chance. »

Les brahmanes chefs de famille, habitants de Veludvàra, rendirent visite au tathâgata. En arrivant, certains parmi eux rendirent hommage au tathâgata, puis s’assirent à l’écart sur un côté.  D’autres échangèrent avec lui des politesses et des paroles de courtoisie, puis s’assirent à l’écart sur un côté. Certains, les mains jointes, se tournèrent vers le tathâgata, puis s’assirent à l’écart sur un côté. D’autres encore, ayant énoncé leurs noms et leurs noms de famille, s’assirent à l’écart sur un côté. D’autres s’assirent à l’écart sur un côté sans rien dire. S’étant assis à l’écart sur un côté, les brahmanes chefs de famille, habitants de Veludvàra, s’adressèrent au tathâgata et dirent :

« Ô Vénérable Gotama, nous sommes des gens qui ont telles passions, tels espoirs, telles intentions comme : « de vivre au milieu de beaucoup d’enfants », « d’utiliser le santal de Bénarès « de porter des guirlandes et d’utiliser des parfums et des onguents », « d’accepter l’or et l’argent  » de renaître dans les destinations heureuses, dans les états célestes, après la dissolution du corps, après la mort ». Nous vous demandons, ô vénérable Gotama, enseignez-nous une doctrine selon laquelle nous pourrions vivre avec telles passions, tels espoirs, telles intentions comme : « De vivre au milieu de beaucoup d’enfants, d’utiliser le santal de Bénarès, de porter des guirlandes et d’utiliser des parfums et des onguents,d’accepter l’or et l’argent, de renaître dans les destinations heureuses, dans les états célestes, après la dissolution du corps, après la mort. »

Le tathâgata dit :

« Ô chefs de famille, je vous enseignerai donc un mode de vie qui procure un profit à chacun. Écoutez le. Rendez vos oreilles attentives. »

« Entendu, ô vénérable Gotama », répondirent les brahmanes chefs de famille, habitants de Veludvàra.

Le tathâgata dit :

« Quel est, ô chefs de famille, le mode de vie qui procure un profit à chacun ? Imaginons, O chefs de famille, que le disciple noble réfléchisse ainsi : « J’aime la vie et je ne veux pas mourir. J’aime la joie et je répugne aux douleurs. Si je suis privé de la vie par quelqu’un, c’est un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour moi. Si, moi, je prive quelqu’un d’autre de sa vie, ce ne sera un fait ni agréable ni plaisant pour lui, car il ne veut pas qu’on le tue, et il aime la joie, et il répugne aux douleurs. Ainsi, un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour moi doit être un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour quelqu’un d’autre. Donc, un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour moi, comment puis-je l’infliger à quelqu’un d’autre ? »

« Le résultat d’une telle réflexion est que le disciple noble lui-même s’abstient de tuer les êtres vivants. Il encourage les autres à s’abstenir de tuer les êtres vivants. Il parle et fait l’éloge d’une telle abstinence. Ainsi, en ce qui concerne la conduite de son corps, il est complètement pur.»

« Et encore, ô chefs de famille, imaginons que le disciple noble réfléchisse ainsi : « Si quelqu’un prenait avec l’intention de la voler une chose m’appartenant que je ne lui ai pas donnée, ce serait un fait ni agréable ni plaisant pour moi. Si moi, je prenais avec l’intention de la voler une chose appartenant à quelqu’un d’autre qu’il ne m’aurait pas donnée, ce serait un fait ni agréable ni plaisant pour lui. Ainsi, un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour moi doit être un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour quelqu’un d’autre. Donc, un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour moi, comment puis-je l’infliger à quelqu’un d’autre ? » « Le résultat d’une telle réflexion est que le disciple noble lui-même s’abstient de prendre ce qui ne lui est pas donné. Il encourage les autres à s’abstenir de prendre ce qui ne leur est pas donné. Il parle et fait éloge d’une telle abstinence. Ainsi, en ce qui concerne la conduite de son corps, il est complètement pur.»

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Sutras – Discours sur les dix Dharma

Ainsi ai-je entendu, une fois que le Bienheureux était installé à Savatthi, dans le bosquet de Jéta, au monastère d’Anathapinkida. Là, il s’adressa aux Bhikkus en ces termes : « Bhikkus », « Oui Bhanté (Vénérable) », répondirent-ils. Il leur dit :  » Il y a dix choses qui doivent constamment être développées, pour qui devient moine : « 

1. « J’ai maintenant changé de mode de vie (quitté la vie de laïc) ». Cela doit être sans cesse médité par lui.

2. « Ma vie dépend des autres (l’interdépendance) », Cela doit être sans cesse médité par lui.

3. « Je dois maintenant me comporter d’une manière différente », Cela doit être sans cesse médité par lui.

4. « Ma conscience me tracassera-t-elle au sujet de l’état de ma vertu ? » Cela doit être sans cesse médité par lui.

5. « Est-ce que mes compagnons brahmacaris (brahman) avisés, me testant, me reprocheront-t-ils l’état de ma vertu ? » Cela doit être sans cesse médité par lui.

6. « Il y aura une séparation d’avec tous les êtres chers et aimés. La mort me porte vers cette séparation. » Cela doit être sans cesse médité par lui.

7. « Je suis constitué de Kamma (Karma), le Kamma est mon héritage ; le Kamma est ma force motrice, le Kamma est mon parent, le Kamma est mon refuge. Quelque soit le Kamma que je forme, bon ou mauvais, j’en serai héritier ». Cela doit être sans cesse médité par lui.

8. « Comment je passe mes nuits et jours ? » Cela doit être sans cesse médité par lui.

9. « Est-ce que je prends plaisir à la solitude ? (en méditation) ». Cela doit être sans cesse médité par lui.

10. « Ai-je obtenu des facultés surhumaines ? Ai-je gagné la sagesse supérieure de sorte que, lorsque je serai interrogé par les Brahmacarins à l’approche de la mort, je ne serai pas déprimé et confus ? » Cela doit être sans cesse médité par lui.

Ces choses-là, Ô Bhikkhus, sont au nombre de dix.
Et, tous dans la vie monacale doivent souvent les maintenir en leur esprit.

Sources: Compilation proposée par Gilles PRIN
Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres. Merci Gilles pour ce partage.

Sutras – Karanîya Metta Sutta

KARANÎYA METTA SUTTA
(SUTRA DE LA BONTE BIENVEILLANTE )

 

Voici ce qui doit être accompli par celui qui est sage, qui recherche le bien et a obtenu la paix. Qu’il soit appliqué, droit, parfaitement droit, sincère, humble, doux, sans orgueil, Content de toute chose et joyeux ; qu’il ne se laisse pas submerger par les affaires du monde. qu’il ne se charge pas du fardeau des richesses, que ses sens soient maîtrisés ; qu’il soit sage, sans être hautain et ne convoite pas des biens de famille.

Qu’il ne fasse rien qui soit mesquin et que les sages puissent réprouver. Que tous les êtres soient heureux.

Qu’ils soient en joie et en sûreté. Toute chose qui est vivante, faible ou forte, élevée, longue ou grande moyenne, courte ou petite, visible ou invisible, proche ou lointaine, née ou à naître, que tous ces êtres soient heureux.

Que nul ne déçoive un autre ni ne méprise personne ; que nul, par colère ou par haine, ne souhaite de mal à un autre.

Ainsi qu’une mère au péril de sa vie surveille et protège son unique enfant, ainsi avec un esprit sans entraves doit-on chérir toute chose vivante avec une bonté bienveillante envers le monde entier et un esprit sans entraves, au dessus, au dessous et tout autour, sans limitation, sans haine et sans aversion.

Etant debout ou en marchant, assis ou bien couché, tant que l’on est éveillé, on doit cultiver cet esprit.  » Telle est la vie divine dans ce monde.  »

Abandonnant les fausses opinions, vertueux, possédant la vision pénétrante, débarrassé des appétits des sens, l’homme pur ne connaîtra plus de renaissances.

 

 

Sutras – Brâhmana Sutta

Le Brâhmana

Celui là, je l’appelle un Brâhmana.
Toutes les formations sont impermanentes. Lorsque qu’on a parfaitement pénétré ce fait, on est délivré de la souffrance. C’est là la voie de la libération.
Toutes les formations sont dukkha. Lorsque qu’on a parfaitement pénétré ce fait, on est délivré de la souffrance. C’est là la voie de la libération.
Toutes les formations sont sans soi. Lorsque qu’on a parfaitement pénétré ce fait, on est délivré de la souffrance. C’est là la voie de la libération.

Celui qui n’est point actif, alors que c’est le temps d’être actif, qui jeune et fort, s’abandonne à la paresse, dont la volonté et l’esprit sont sans énergie, ce paresseux ne trouvera jamais la voie de la connaissance. Veillez sur vos propos, dominez votre esprit, n’engendrez pas de conséquences néfastes avec votre corps. L’homme qui suivra cette triple route réalisera la voie des sages.

De la méditation naît l’intelligence, de l’absence de méditation naît l’égarement de l’intelligence. Que celui qui connaît cette double voie se dirige du côté où l’intelligence s’accroît.
Résiste avec énergie au torrent, ô Brâhmana, Ayant compris comment se dissolvent les formations tu comprendras cela qui n’est pas formé.
Ce ne sont pas les cheveux tressés, ni la naissance, ni les richesses qui font le Brâhmana. Celui en qui réside la vérité et la justice, celui-là est bienheureux, celui.-là est un Brâhmana. A quoi bon les cheveux tressés ?

Ô fou ! A quoi bon un vêtement en peau de chèvre ? Le désordre est en toi, tu ne soignes que l’extérieur.

Je n’appelle point un Brâhmana celui qui est issu de telle origine ou né de tels parents. Celui là peut être arrogant, celui là peut être riche.

Celui qui est pauvre et détaché de tout, celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui ayant brisé tous les liens, inaccessible à la crainte, est libre de toute servitude et inébranlable, celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui a brisé la courroie, la corde et la sangle, qui a détruit tout obstacle, qui est éveillé ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui là sur lequel le plaisir des sens glisse comme l’eau sur une feuille de lotus ou la graine de moutarde sur une pointe d’aiguille, celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui, en ce monde a su mettre un terme à sa douleur, qui a déposé son fardeau, que rien ne peut troubler, celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui dont la science est profonde, qui possède la sagesse, qui discerne la voie droite de voie fausse, qui a atteint le plus haut but ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui se tient à l’écart, à la fois des laïques et des religieux, qui se contentant de peu ne va pas frapper aux portes ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui n’use de violence ni envers les faibles, ni envers les forts, qui ne prend la vie ni d’une manière ni d’une autre ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui est tolérant avec les intolérants, doux avec les violents, sans cupidité parmi les hommes cupides ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui de qui sont tombés l’envie, la haine, l’orgueil et l’hypocrisie, comme tombe la graine de moutarde placée sur la pointe d’une aiguille ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui fait entendre des paroles instructives, véridiques, sans rudesse, qui n’offense personne ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui ne convoite plus rien, ni en ce monde, ni en un autre, qui est détaché de tout, inaccessible au trouble ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui n’a plus d’attaches, que le savoir préserve des  » pourquoi ?  » qui a atteint la profondeur où la mort n’est plus ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui dans sa sérénité, sa paix inaltérable brille semblable à la lune sans tache, qui a tari, en lui, la source de toute joie ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui a traversé la route boueuse, lemonde difficile à traverser du samasara, qui ayant achevé la traversée et atteint l’autre rive est réfléchi, ferme, exempt de doutes, d’attachements et satisfait ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui, délaissant tous liens avec les hommes, s’est élevé au-dessus de tout lien divin, qui est libéré de tous les liens ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.
Celui qui a rejeté ce qui est cause du plaisir et ce qui cause de déplaisir, qui est impassible, délivré de toutes racines, le héros qui s’est élevé audessus tous les mondes ; celui-là je l’appelle un Brâhmana.

 

 

Sutras – Sacca Vibhanga Sutta

SACCA VIBHANGA SUTTA
LE SUTRA DE LA VÉRITÉ

Amis, quelle est la vérité de la voie menant à la fin de la souffrance ?
Ce n’est que le Noble Sentier Octuple, à savoir : Compréhension Juste, Pensée Juste, Parole Juste, Action Juste, Moyen d’Existence Juste, Effort Juste, Attention Juste, Concentration Juste.

Amis, qu’est-ce que la Compréhension Juste ?
C’est en fait, amis, la connaissance de la souffrance, l’apparition de la souffrance, la cessation de la souffrance, le sentier menant à la cessation de la souffrance. Amis, telle est la Compréhension Juste.

Amis, qu’est-ce que la Pensée Juste ?
La pensée du renoncement, de l’affranchissement de la méchanceté, de l’affranchissement, de la cruauté.
Amis, telle est la pensée juste.

Amis, qu’est-ce que la Parole Juste ?
C’est s’abstenir de mentir, de calomnier, de parole dure, de parole inutile. Amis, telle est la Parole Juste Amis, qu’est-ce que l’action juste ? C’est s’abstenir de tuer, de voler, de commettre l’adultère. Amis, telle est l’Action Juste.

Amis, qu’est-ce que le Moyen d’Existence Juste ?
Amis, c’est un noble disciple renonçant aux moyens de vivre illicites pour mener une vie honnête. Amis, tel est le Moyen d’Existence Juste.

Amis, qu’est-ce que l’Effort Juste ?
C’est un disciple qui espère, lutte, s’efforce, maîtrise son mental, s’exerce pour combattre l’apparition du Mal et de mauvaises pensées. Il espère, lutte, s’efforce, maîtrise son mental, s’exerce pour l’apparition de bonnes pensées. Il espère, lutte, s’efforce, maîtrise son mental, s’exerce pour la stabilité, pour l’absence de confusion, pour la croissance, la plénitude, et la culture du mental, pour la consolidation des bonnes pensées apparues ; Amis, tel est l’effort juste.

Amis, qu’est-ce que l’attention juste ?
Amis, c’est un disciple qui vit en voyant le corps dans sa réalité, zélé, réfléchi, attentif, discipliné dans un monde sans cupidité ni découragement ; qui vit en voyant le sentiment dans sa réalité, zélé, réfléchi, attentif, discipliné dans un monde sans cupidité ni découragement ; qui vit en voyant le mental dans sa réalité, zélé, réfléchi, attentif, discipliné dans un monde sans cupidité ni découragement. Amis, telle est l’attention juste.

Amis, qu’est-ce que la Concentration Juste ?
C’est un disciple détaché des plaisirs des sens, détaché des états mentaux malsains, qui entre et demeure dans le premier jhana, accompagné par une pensée appliquée et soutenue avec une extase et un bonheur nés lors de la retraite. Avec le fléchissement de la pensée appliquée et soutenue il entre et demeure dans le deuxième jhana, qui possède une confiance interne et une unification de la pensée, est sans pensée appliquée ni soutenue, et est rempli d’extase et de bonheur nés lors de la concentration.

Avec la disparition de l’extase, il demeure dans l’équanimité, attentif et judicieux,
et il expérimente sur sa propre personne ce bonheur dont la noble personne dit :  » heureux celui qui vit dans l’équanimité et est attentif « .

Alors il entre et demeure dans le troisième jhana.
Avec l’abandon du plaisir et de la souffrance, et avec la précédente disparition de joie et peine, il entre et demeure dans le quatrième jhana qui n’a ni douleur ni plaisir et possède la pureté de l’esprit grâce à l’équanimité.

Amis, telle est la Concentration Juste.
Amis, telle est la vérité de la voie menant à la fin de la souffrance.

 

Sources: Compilation proposée par Gilles PRIN
Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres. Merci Gilles pour ce partage.

 

Sutras – Mangala sutta

Mangala sutta
SUTTA DES BENEDICTIONS

Ainsi ai-je entendu.
Une fois, alors que le Béni demeurait dans la cité de Sâvatthi au parc Jeta dans le Monastère d’Anâthapindika, un déva d’une radieuse beauté apparut vers minuit, s’approcha du Béni et le saluant avec respect se tint debout à son côté.

Alors s’adressant au Béni il dit : Nombreux sont les dieux et les hommes qui discutent entre eux sur les bénédictions qui donnent le bonheur. Pour ceux qui cherchent à connaître les véritables choses bienfaisantes ; O vous le très excellent, je vous en prie, veuillez expliquer les bénédictions.

Et le Bouddha dit ceci :
Ne pas être associé à des fous mais vivre auprès des sages. Rendre hommage à ceux qui méritent d’être honorés. Cela est une grande bénédiction.
Vivre dans un endroit qui procure de nombreux avantages, avoir le bénéfice de mérites accomplis antérieurement, être désireux de faire le bien. Cela est une grande bénédiction.
Etre instruit en science et en art, être discipliné et cultivé, dire des paroles justes. Cela est une grande bénédiction.
Prendre soin de ses parents, bien traîter ses proches, accomplir des actions justes. Cela est une grande bénédiction.
Etre charitable, se conduire honnêtement, avoir soin de sa famille, accomplir des actes méritoires. Cela est une grande bénédiction.
S’abstenir de méchanceté, renoncer aux intoxicants, être attentif, être persévérant dans le bien. Cela est une grande bénédiction.
Se conduire avec dignité et douceur, être content et reconnaissant, entendre la Doctrine aux jours heureux. Cela est une grande bénédiction.
Etre patient, être courtois, rechercher la compagnie des sages, parler de la Loi au juste moment. Cela est une grande bénédiction.

Etre tranquille, vivre chaste, avoir la vision intérieure profonde de la Vérité supérieure, avoir la compréhension absolue du Nibbâna. Cela est une grande bénédiction.
Au milieu de toutes les conditions de la vie demeurer avec un esprit inébranlable, être libre de douleur, d’attachement et de peur. Cela est une grande bénédiction.
Ceux qui suivent ces principes, ceux-là ne seront jamais vaincus, mais ils iront toujours vers le bonheur et pour eux. cela sera une grande bénédiction.

 

Sources: Compilation proposée par Gilles PRIN
Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres. Merci Gilles pour ce partage.

 

 

Sutras – Sutra des joyaux

SUTTA DES JOYAUX

Vous tous, les esprits de la terre ou des cieux ici assemblés, prêtez attention. Puissiez vous être heureux et écouter attentivement.
Ecoutez, tous esprits, soyez bienveillants pour la race des hommes qui vous donnent du mérite par leurs offrandes jour et nuit. Protégez-la donc de toutes vos forces.
Quoiqu’il existe dans ce monde, ou dans un autre monde, ou dans les cieux, si précieux que ce soit, rien ne peut égaler le Tathâgata.
Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Le Cakya Muni dans sa parfaite tranquillité a prêché la doctrine de la paix parfaite.
Ce joyau excellent se trouve dans le Dhamma.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

La méditation pure, ininterrompue, enseignée par le Bouddha, ne peut être égalée par aucune autre méditation.
Ce joyau excellent se trouve dans le dhamma.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Les quatre sortes de fidèles disciples qui sont divisés en huit classes, formant quatre paires loués par les vertueux, sont dignes de recevoir les offrandes. Ce qui leur sera donné portera un grand fruit.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Ceux qui, l’esprit fermement établi, avancent dans l’enseignement de Gautama ont obtenu le plus haut Nibbana. Obtenant cette paix ils s’en réjouissent.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Ainsi qu’une borne bien établie en terre n’est pas ébranlée par le vent des quatre directions, tel est le sage qui a pénétré les Quatre Nobles Vérités.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette Vérité que tous les êtres soient heureux.

Celui qui a compris le sens des Quatre Nobles Vérités bien enseignées par Lui, à la profonde sagesse, bien qu’il ne soit pas totalement libéré il est assuré de n’avoir pas une huitième renaissance.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Simultanément avec la perception du Sentier, ayant la vision éclairée, il se sépare de trois choses : l’illusion du « moi », le doute, la croyance aux rites et cérémonies. Il ne peut renaître dans les quatre états malheureux. Il est incapable de commettre les six grands crimes.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Même s’il fait quelque mal, avec le corps, la parole ou l’esprit, il est incapable de le dissimuler, car c’est impossible pour celui qui est entré dans le sentier.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Comme la forêt qui s’épanouit dans toutes ses fleurs au printemps, tel est le Dhamma menant au Nibbâna prêché par le Bouddha, par compassion pour tous les êtres. Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Excellent parmi les excellents, qui donne et qui apporte ce qui est excellent, l’Incomparable a prêché le Dhamma incomparable.
Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Le passé est détruit, le futur indéterminé, leur esprit sans passions est détaché du devenir, ils ont détruit la graine, les désirs sont absents, les Sages se sont éteins comme une lampe sans huile.
Ce joyaux excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

 

Sources: Compilation proposée par Gilles PRIN
Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres. Merci Gilles pour ce partage.

 

 

Ce blog est un espace d'intégration et de recherche. Si vous n'avez pas vécu au plus profond de votre être c'est à dire intégré les fondements de ces articles ou de ces enseignements, vous ne pouvez pas les enseigner ou les transmettre mais simplement vous pouvez les pratiquer. Pour les pratiquer, Il ne s'agit pas de lire, il ne s'agit pas de citer, mais...

Vous devez entrer dans une pratique quotidienne dans tous vos instants !!

Outre le fait qu'une bonne partie de ces articles font l'objet d'une méditation profonde, d'une reliance avec un flux certain d'énergie, il n'en est pas moins des courants de pensés, des pistes, des chemins à creuser pour le bien-être, la sérénité de votre corps, de votre esprit et de votre subtilité.

D'autre part, et selon les articles 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme du 4 novembre 1950 et 11 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne de 2000 : « Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontières… »

En conséquence, le site lesintuitions.com ne remplace en aucune façon une consultation médicale ou les conseils de tout autre professionnel de santé. Seul votre médecin généraliste ou spécialiste est habilité à l’établissement d’un diagnostic médical et à l’établissement du traitement adapté qui en découle.

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Le Wésak est le moment où l'union des énergies Bouddhique et Christique viennent ensemble pour bénir la Terre et toute l'Humanité à la Pleine Lune en Taureau de chaque année, et développer, ainsi la conscience en chacun et chacune d'entre nous.

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